top of page

Apdv Centre d'Art

8, rue Changarnier

75012 Paris

contact@apdv.eu

Alexandra Roussopoulos
Peinture-Forme

 

Exposition Apdv Centre d'art
Réalisée en mars 2015
Visite uniquement sur rendez-vous

Poussez la porte de l’entrée du 82 boulevard Soult, le miroir du fond vous accueille et  vous  fait immédiatement découvrir la peinture murale d’Alexandra Roussopoulos ou plutôt vous en donne à voir une partie et vous donne aussi envie de prendre le temps de la regarder, d’en chercher les détails, de laisser voguer votre regard d’un bout à l’autre, de revenir sur une structure  ou sur une couleur. En effet l’artiste a peint le mur de droite ainsi qu’une partie du retour du mur sur la droite, de sorte que les formes géométriques qu’elle a lovées dans un fond gris bleu recouvert de papier de riz accompagnent pas et regard. Il butine en quelque sorte formes et fond, admire les détails d’un trait qui s’éclipse sur le retour et joue à passer des unes aux autres.

 

L’œuvre habite l’espace, le modifie. Les formes géométriques qui la constituent se parlent,  se répondent entre elles, et le papier de riz dont l’artiste a recouvert la première couche de peinture appliquée sur le mur tamise les couleurs et donne une impression de brume qui éveille la curiosité et confère aux formes de cette fresque un aspect tridimensionnel, accentué par les différents tons de gris, dégradés subtils allant du blanc à l’anthracite relevés par des touches de bleu ou des échappées de noir. Il vous faudra prendre du temps pour bien découvrir l’œuvre en détail et dans son ensemble, pour entrer dans ce monde poétique et harmonieux.

 

Assembler, rassembler, réunir,  tel est le cœur de la personnalité d’Alexandra Roussopoulos et donc de son travail.

 

Son travail assemble des formes qui évoquent soit des modèles réduits de maquettes d’architecte, soit des jeux

d’enfants miniatures ; peintures rondes promenées par l’artiste à bout de bras comme offrandes aux regards ou surprises destinées à interpeler les passants, à modifier leur perception à la fois du lieu et de l’œuvre ;  ou grandes formes sinueuses et monochromes lovées sur murs et sols.  Ou encore, telle la fresque du Boulevard Soult, œuvres plus proches de plans d’architectes colorés recouvertes de papier de riz qui leur confère une touche de poésie ou de rêve,  peintes directement sur les murs qu’elles transforment en constructions imaginaires, trompe l’œil qui modifie la perception que le regardeur a de l’espace.

 

Rassembler dans ses oeuvres, peinture, sculpture et architecture et réunir dans sa pratique d’artiste, étudiants, commissaires d’exposition, organisateurs privés et institutions. Nous ne sommes donc pas surpris que le centre d’art APDV ait invité Alexandra Roussopoulos en 2011,  puisqu’Yvon Nouzille « réussit à dessiner une façon très singulière de soutenir l’art tel qu’il le vivait en l’invitant au plus proche de son quotidien, au cœur de la cité, pour que quiconque puisse se  l’approprier. Son inventivité reste une source, un chemin audacieux, très humain qui réaffirmait l’importance du mouvement incessant du regard, qui invite, associe, provoque…» [1]. Le centre d’art poursuit aujourd’hui l’œuvre qu’il a créée.

 

 

Catherine Ferbos Nakov

Avril 2015

 

 

--

[1] Miquel Mont in apdv « à Yvon Nouzille », 2013

Pour en savoir plus sur le travail de Alexandra Roussopoulos :

bottom of page